Cours de dégustation 2008
LES CEPAGES LE SAUVIGNONDégustation du 20 décembre 2008I. Le SauvignonLe sauvignon est l'un des principaux cépages produits en France. On le trouve également dans d'autres pays. Lorsque
le vin est jeune, il présente des arômes très caractéristiques, tels
que le buis, le bourgeon de cassis, le pamplemousse, et même, dans
certains cas, des arômes fumés. En France, on le trouve (à parts
égales) dans la vallée de la Loire, et dans le Bordelais. Dans la
Loire, il produit des vins secs, aromatiques, et frais. Dans le
Bordelais, associé au sémillon, il donne des vins plus ronds, qui
peuvent être vifs et secs, mais aussi liquoreux, tels que les grands
Sauternes. On le trouve plus marginalement dans d'autres
régions, comme le sud-ouest (Bergerac), ou même en Bourgogne, dans
l'appellation Sauvignon de Saint-Bris, seule appellation n'utilisant
pas le chardonnay. A l'étranger, on le trouve dans presque tous
les pays du nouveau monde, mais c'est dans les pays les moins chauds,
comme l'Afrique du Sud, mais surtout la Nouvelle-Zélande, qu'il donne
les résultats les plus intéressants. II. Dégustation. A. Domaine du Grand Rosières - Quincy 2007. Dans le Cher, près de Bourges, cette appellation produit des vins secs, pleins de fraicheur et de finesse. Ce domaine de 5 ha, propriété de Jacques Siret depuis 1995, est planté de vignes de 5 à 35 ans. Le nez est très fin, typiquement sauvignon, et légèrement crémeux. Il devient plus floral à l'aération. En bouche, on a une bonne acidité, et un bon équilibre. Prix caviste : 9,30 €. B. Serge Dagueneau - Pouilly fumé 2006. Ne
pas confondre avec Pouilly-Fuissé ou autres Pouilly bourguignons. Pour
vous aider, voic un moyen mnémotechnique : le sauvignon étant également
appelé fumé de Loire, le pouilly-fumé vient de la Loire. Près de
Nevers, cette appellation se caractérise par un sol de silex, qui donne
aux vins des arômes plus fumés et plus minéraux, dits arômes de pierre
à fusil. La famille de Serge Dagueneau est propriétaire de ce
domaine de 17 ha depuis quatre générations. Ne pas confondre avec
Didier Dagueneau, célèbre vigneron de la même appellation, décédé dans
un accident d'U.L.M en septembre 2008. Les arômes sont
similaires à ceux du premier vin, mais en plus intense, et avec en plus
une légère odeur de pierre chauffée. Redégusté en fin de dégustation,
le coté fumé (pierre chauffée) ressort nettement. Prix caviste : 12,60 €. Dans cette région existe également le Sancerre, appellation phare utilisant aussi le sauvignon. C. Acacia Vin Blanc de Terroir - Le Jonc Blanc - Vin de Table de France. L'A.O.C.
Bergerac lui ayant été refusée, ce vin de Dordogne a été déclassé en
vin de table. Dans cette catégorie, le millésime ne doit pas être
mentionné. Figure toutefois un numéro de lot, bien fictif : 2006. Ce
vin, très alcoolisé (14 °), est composé de sauvignon à 90 %, et de
muscadelle. Issu de vieilles vignes cultivées en biodynamie, il est
fermenté et élevé en barriques pendant plus de 12 mois. Isabelle
Carles et Franck Pascal, qui se disent "vignerons paysans", font partie
de cette génération de vignerons français passionnés et sans
concessions, dont la philosophie et les expériences sont à suivre de
près. Par contre, déception à la dégustation, ce vin était
bouchonné. Vraiment dommage que pour le prix et la recherche de
qualité, un minimum d'efforts ne soit pas mis sur le choix des bouchons. Prix caviste : 14 €. D. Château Lalande-Labatut 2006 - Entre Deux Mers. Située
entre la Garonne et la Dordogne, cette vaste appellation du Bordelais
utilise le sauvignon, cette fois-ci en mélange avec sémillon. Elle
produit des vins à boire jeunes, pour leur côté sec, frais, vif et
fruité. Propriétaire de ce domaine depuis 1971, la famille Falxa
produit également des Bordeaux rouges et rosés. Cultivé sur 2 ha 60 de
ce domaine de 44 ha, l'Entre Deux Mers est composé à 85 % de sauvignon,
10 % de sémillon et 5 % de muscadelle. C'est pour moi le vin le
plus agréable de cette dégustation. Avec des arômes de bourgeon de
cassis, mais également très floraux, ce vin est plus rond en bouche,
très frais, avec une bonne acidité. Prix propriété : 7 €. E. Dourthe N° 1 - Bordeaux 2004. 100 % sauvignon. Floral, avec des arômes de pomme mure, et surtout légèrement oxydé. Presque plus d'acidité, un vin visiblement en fin de vie. Prix caviste : 7,80 €. F. Château Tour Léognan 2003 - Pessac Léognan. Située
au sud de Bordeaux, cette appellation peut produire des vins de grande
classe, certains étant même classée (Haut-Brion a d'ailleurs le seul
vin non médocain à être classé en 1855). Tour-Léognan est
produit par le célèbre Château Carbonnieux et est composé des trois
cépages blancs bordelais : sauvignon, sémillon et muscadelle. C'est un vin typique de son appellation, avec du gras et un bon boisé. Prix caviste : 16,10 €. G. Fromages. Chèvre des Charentes. Tomme de vache de Savoie. *****
AUTOUR D’UN PRODUCTEUR LE DOMAINE CAZES EN ROUSSILLON
Dégustation du 18 octobre 2008
I. Le Roussillon
En
France métropolitaine, la région viticole la plus méridionale est le
Languedoc-Roussillon, qui s’étend entre la limite sud du Massif
Central, et l’est des Pyrénées, à la frontière de l’Espagne. Elle forme
un arc de cercle longeant la Méditerranée, entre Nîmes et l’Espagne.
S’agissant d’une région étendue, avec une grande variété de vins, nous
traiterons de la partie Languedoc au cours d’une autre séance.
Aujourd’hui,
nous allons nous attarder sur le domaine Cazes, domaine phare de la
partie Roussillon. Cette région ressemble à un amphithéâtre regardant
la Méditerranée, bordé au nord par les Corbières, à l’ouest par le
Canigou, et au sud par l’Espagne.
Le relief de terrasses a été
constitué par 3 fleuves, l’Agly, le Têt et la Tech. Le climat est chaud
et sec, avec des vents forts permettant une meilleure maturation du
raisin et une lutte naturelle contre les maladies. La présence de la
mer permet toutefois des nuits fraiches.
La vigne a été
implantée par les Grecs au VIIème siècle avant Jésus Christ. La région
est réputée pour ses vins doux naturels depuis le Moyen-âge. Il s’agit
des Banyuls, Muscat de Rivesaltes et Maury, que nous aborderons dans
une autre séance.
En vins non mutés, on trouve 3 appellations :
Collioure, la plus au sud, autour du village du même nom ; Côtes du
Roussillon Villages, entre Perpignan et les Corbières ; Côtes du
Roussillon, au sud et à l’ouest de la précédente.
II. La Maison Cazes
Ce
domaine se trouve à Rivesaltes, au nord de Perpignan. Célèbre pour ses
vins doux naturels, elle produit également des vins secs d’excellente
qualité. Fondée en 1895, elle produit 15 vins différents sur ses 220
hectares. Elle s’est convertie en 1997 à la culture biologique et en
biodynamie, qui touche tout le vignoble depuis 2005.
Entreprise
familiale, traditionnelle, ses membres ont toujours su se moderniser,
rechercher la qualité, et s’ouvrir aux influences extérieures, telles
que l’école de Bordeaux d’Emile Peynaud.
A. Le Canon du Maréchal blanc 2005 (Vin de Pays des Côtes Catalanes)
60 % muscat d’Alexandrie, 20 % muscat à petits grains, 20 % viognier.
Vendanges mécaniques de nuit pour garder la fraicheur du fruit, mise en bouteille 6 mois après. Arômes de muscat, de citron et d’orange, légèrement rond en bouche. Vin sec à boire frais ; vin d’été par excellence.
Prix propriété : 5,60 €.
B. Le Canon du Maréchal rosé 2005.
40 % syrah, 40 % merlot, 20 % grenache. Vin ayant de la personnalité, avec des arômes de fraise et de pamplemousse.
Prix propriété : 5,60 €.
C. Ego 2005 (Côtes du Roussillon Villages)
40 % syrah, 40 % grenache, 20 % mourvèdre.
Elevage d’un an en cuve et 18 mois en bouteilles. Arômes de fruits rouges (fraise et framboise), et une pointe de violette. Tanins fins. A aérer. Vin fruité, pour gibiers et grillades.
Prix propriété : 9,50 €.
D. Ego 1993
Le même que précédemment, dans un millésime beaucoup plus ancien. Carafé 1 heure. Le
fruit a disparu, pour laisser place à un premier nez de jus de viande,
puis de rose et de café, et des notes légèrement animales. L’ensemble
est très doux.
Prix propriété : 21 €.
E. Alter 2003 (Côtes du Roussillon Villages)
40 % syrah, 30 % grenache, 30 % mourvèdre. Elevage de 12 mois, 2/3 en fûts de chêne, 1/3 en cuves. Vin
floral, avec des notes de rose, mais également légèrement animal, et
des notes d’orange amère. Boisé très fin, qui se révèle à l’aération.
Prix propriété : 13 €.
F. Credo 2001 (Vin des Côtes Catalanes)
60 % cabernet-sauvignon, 40 % merlot.
Un vin du Roussillon avec des cépages bordelais. Elevage d’un an, en fût pour les 2/3, en cuves pour le reste. Style évidemment plus bordelais, avec un fruité plus rond, très cerise. Beau boisé léger, et de beaux tanins veloutés.
Prix propriété : 14 €.
G. Fromages
Chèvre des Deux Sèvres. Couseran : tome de vache. Les deux achetés à la Fromagerie des Moines, 47 rue des Moines, 17ème, Métro Brochant.
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AUTOUR D’UN PRODUCTEUR LE CHATEAU LA BRETONNIERE (LE BLAYAIS ET LE BOURGEAIS)
Dégustation du 20 septembre 2008
I. Les régions de Blaye et Bourg
La
région bordelaise est traversée par 2 rivières principales, qui
déterminent la géographie viticole locale : la Garonne, qui vient de
Toulouse et des Pyrénées, au sud, et la Dordogne, qui vient du
Périgord, à l’est. Elles se rejoignent au nord de Bordeaux, et forment
la Gironde, large fleuve qui se jette dans la mer, et permet aux
bateaux d’aller jusqu’à Bordeaux.
La région viticole bordelaise peut être divisée en 4 régions principales :
-
le Médoc : situé au nord-ouest de Bordeaux, sur la rive ouest de la
Gironde, c’est la région la plus proche de la mer. Dénommée aussi rive
gauche, elle comprend notamment de grandes appellations comme Margaux
ou Pauillac. - La région des Graves, située au sud de Bordeaux,
et au sud de la Garonne. On y trouve par exemple les appellations de
Pessac Léognan ou de Sauternes. - L’Entre Deux Mers, appelée ainsi car située entre la Gironde et la Dordogne. -
Et enfin la rive droite, au nord de la Dordogne et à l’est de la
Gironde, qui comprend entre autres les prestigieuses appellations de
Pomerol ou Saint Emilion.
C’est dans cette dernière région que
nous allons nous arrêter aujourd’hui, dans le Château La Bretonnière,
de Stéphane Heurlier, qui produit des vins de Blaye et des vins de
Bourg.
A. Blaye.
C’est la région la plus
septentrionale de la rive droite, à quelques dizaines de kilomètres au
sud de Cognac. Les vignes sont plantées autour de la ville de Blaye,
qui comprend une citadelle importante, construite par Vauban au XVIIème
siècle. Cette citadelle, très puissante, surveillait le passage sur la
Gironde. Aujourd’hui, au pied de la forteresse, se trouve un petit port
avec un bac permettant de relier le Médoc, à Lamarque.
Le
Blayais est une région vallonnée, qui s’étend sur 5 000 ha, et produit
des blancs secs et des rouges. Les vins rouges, tous en appellation
Premières Côtes de Blaye, sont puissants et fruités. Les vins blancs,
en appellation Côtes de Blaye ou Premières Côtes de Blaye, sont secs,
fruités et aromatiques.
B. Bourg.
La ville de
Bourg se trouve environ 20 km au sud de Blaye, également au bord de la
Gironde. Elle comprend une ancienne forteresse, sur la hauteur,
aujourd’hui presque entièrement détruite, un château, également sur la
hauteur, et un port, en contrebas, avec quelques rues construites de
maisons de négociants.
Le vignoble, d’environ 4 000 ha, produit,
à 99,5 %, des rouges, fruités, et en général plus forts et plus
tanniques que les rouges du Blayais.
II. Les Château La Bretonnière et Château Tour de Guiet
Stéphane
Heurlier a acheté ces deux domaines au début des années 1990.
Originaire de l’Oise, il a décidé de produire du vin, avec une démarche
de qualité. Il s’est installé à Mazion, à quelques kilomètres au
nord-est de Blaye. Il possède 25 ha de vignes, 15 en Blaye et 10 en
Bourg, qui produisent des vins bien faits, de très bonne qualité, à des
prix très intéressants.
A. Château La Bretonnière blanc 2006 (Premières Côtes de Blaye).
70 % sauvignon 30 % sémillon. A boire frais sur des entrées, poissons, crustacés.
Prix propriété (2007) : 4,70 €.
Il existe également un cuvée fût de chêne, à 7,10 €, que nous ne dégusterons pas, et que je trouve trop boisée.
B. Château La Bretonnière 2007 (Bordeaux Clairet)
Merlot – Cabernet sauvignon.
Vin
d’été par excellence, plus foncé et plus puissant qu’un rosé, il est
très fruité, et peut accompagner des grillades, des charcuteries ou des
viandes blanches. Il peut en outre très bien se conserver.
Prix propriété : 4,70 €.
C. Château La Bretonnière rouge 2003 (Premières Côtes de Blaye)
80 % merlot 20 % cabernet sauvignon.
Prix propriété : 5,60 €.
D. Château La Bretonnière rouge 2003 Fût de Chêne (Premières Côtes de Blaye)
Le même que précédemment, mais après un passage d’environ 1 an dans des fûts de chêne partiellement neufs.
Prix propriété : 8,10 €.
E. Château Tour de Guiet 2002 (Côtes de Bourg)
Merlot – Cabernet sauvignon.
Prix propriété : 6,10 € en millésime 2005.
F. Château Tour de Guiet 2002 Fût de Chêne (Côtes de Bourg)
Prix propriété : 8,70 €.
G. Fromages
Tome des volcans, vache, Auvergne. Chèvre, Charente. Les deux achetés à la Fromagerie des Moines, 47 rue des Moines, 17ème, Métro Brochant.
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AUTOUR D’UN PRODUCTEUR LE DOMAINE GRAND (JURA)
Dégustation du 31 mai 2008
I. Le Jura
Le
vignoble du Jura est l’un des plus petits de France. Il couvre en effet
1 900 ha pour une production de 75 000 hl, alors que le Bordelais, sur
plus de 120 000 ha, produit près de 6 millions d’hectolitres.
Géographiquement,
il est situé à l’est de la Bourgogne, à proximité de la Suisse. Il est
orienté nord sud comme le vignoble bourguignon, auquel il est donc
parallèle, mais il est moins étendu, son extension correspondant en
gros à la Côte de Beaune, à la Côte chalonnaise et au Maconnais.
C’est
une région de moyenne montagne, culminant à 1 720 mètres (Crêt de la
Neige, dans le département de l’Ain). Les pentes y sont plus nombreuses
qu’en Bourgogne, et plus dispersées, mais le vignoble se trouve
uniquement sur les meilleures expositions, essentiellement en façade
ouest, à une altitude variant entre 250 et 400 mètres.
Le climat est continental, avec des hivers très rudes et des étés inégaux, où les journées peuvent être très chaudes. Le
sol est à dominante argileuse, avec un peu de calcaire, ce qui
nécessite une taille relativement haute de la vigne, pour ne pas
risquer le pourrissement.
Cette région est surtout réputée pour
ses blancs, avec toutefois quelques rouges de qualité. En dehors des
cépages bourguignons, on trouve surtout quelques cépages purement
locaux, qui donnent aux vins leur personnalité unique.
Les appellations sont : Côtes du Jura, Arbois, Château-Chalon, Crémant du Jura, L’Etoile.
II. Le Domaine Grand
Le Domaine Grand est une propriété familiale de 22 hectares fondée en 1976.
A. Côtes du Jura Poulsard 2005
Cette appellation englobe tous les types de vins de cette région, quelque soient le cépage et la couleur. Le
poulsard est l’un des 3 cépages rouges de l’appellation. Peu tannique,
il produit des vins clairs, à la limite du rosé, mais vinifiés en rouge.
Prix propriété : 7,00 €.
B. Côtes du Jura Trousseau 2005
Véritable
cépage rouge, il est très tannique, et produit des vins fruités dans
leur jeunesse, au caractère plus animal en vieillissant.
Le 3ème
cépage rouge est le pinot noir, que nous avons déjà vu lors des
dégustations de Champagne et de Bourgogne. Dans cette région, il sert
pour les assemblages de certaines cuvées de rouge, ou sur certains
crémants du Jura.
Prix propriété : 7,60 €.
C. Côtes du Jura Chardonnay 2005
Cépage bourguignon, il est utilisé soit en 100 %, soit en assemblage, que ce soit pour les vins tranquilles ou les crémants.
Prix propriété : 6,90 €.
D. Côtes du Jura Savagnin 1994
Le
savagnin est le cépage le plus emblématique du Jura. On ne le trouve
que dans cette région, même s’il a des parentés avec d’autres cépages
comme le Traminer ou le Klevener de Heiligenstein d’Alsace. Il a aussi une forte personnalité, et un goût unique. Il permet également de produire des vins de grande garde.
Prix propriété (millésimes plus récents) : 13,20 €.
E. Côtes du Jura Vin Jaune 2000
Vin le plus symbolique du Jura, il est contenu dans une bouteille de 62 cl, appelée clavelin.
Ce vin est fabriqué selon une technique particulière, l’élevage sous voile. C’est à peu près le seul vin de ce type en France. Après
une fermentation alcoolique puis une fermentation malolactique, le vin
est conservé en fûts pendant 6 ans et 3 mois. Un peu de vin s’évapore,
mais il n’est pas remplacé. A la surface du vin se forme alors un voile
de levure, qui protège le vin et donne une oxydation lente et
contrôlée, qui donne les arômes bien particuliers. Après l’évaporation,
sur un litre de vin au départ, il reste 62 cl…
Prix propriété : 25,60 €. Ce prix élevé s’explique par la durée d’élevage ainsi que par l’évaporation de près de 40 % du vin.
F. Côtes du Jura Vin de Paille 2004
Le
Vin de Paille est un 100 % savagnin. Après la vendange, les raisins
sont mis à sécher sur de la paille, ou suspendus. L’eau s’évapore, ce
qui fait concentrer les sucres. Après fermentation, le vin bénéficie d’un long élevage.
Prix propriété : 19,70 €.
G. Fromages
Morbier
(avec le Poulsard) : c’est un fromage connu depuis plus de 200 ans.
C’est un fromage au lait de vache, à pâte pressée non cuite. Au XIXème
siècle, lorsqu’il restait du lait après la fabrication du comté, les
fermiers fabriquaient ce fromage pour leur consommation personnelle, et
le protégeaient en ajoutant une couche de cendre, pour éloigner les
insectes. Ils posaient ensuite d’autres couches au fur et à mesure de
la fabrication.
Gruyère d’alpage suisse (avec le chardonnay).
Comté vieux 36 mois (avec le vin jaune).
*****
AUTOUR D’UN PRODUCTEUR LE CHATEAU REDORTIER (RHONE SUD)
Dégustation du 12 avril 2008
I. La Vallée du Rhône
Géographiquement
: le Rhône naît en Suisse, traverse le nord des Alpes, se joint à la
Saône à Lyon, avant de descendre tout droit vers le sud pour se jeter
dans la Méditerranée entre Montpellier et Marseille.
Sur le plan
viticole, la Vallée du Rhône s’étend entre Vienne et Avignon. Au nord
de Vienne, on est encore dans les vins du Lyonnais, plus proches de la
Bourgogne, et à l’est de Lyon, ce sont les vins de Savoie.
Le
vignoble rhodanien est considéré comme l’un des plus anciens de France.
C’est également l’un des 3 les plus réputés, avec Le Bordelais et la
Bourgogne. Il comprend à ce titre quelques appellations prestigieuses,
telles que Hermitage, Côte Rôtie ou Châteauneuf du Pape.
Toutefois,
pendant de nombreuses années, la Vallée du Rhône a produit des vins de
qualité moyenne, pour les bistrots lyonnais, où il côtoyait le
Beaujolais. La qualité s’est depuis nettement améliorée, et en
dehors des appellations les plus prestigieuses, on trouve d’autres
appellations de plus en plus appréciées : Saint-Joseph,
Crozes-Hermitage, Vacqueyras, Gigondas…
On distingue 2 parties principales : le Rhône sud et le Rhône nord. - le Rhône nord, entre Vienne et la Drôme (rivière) - le Rhône sud, entre Montélimar et Avignon.
Entre les 2, on trouve une bande d’une cinquantaine de kilomètres sans vignobles. Dans
chacune des 2 parties, les vins ont des caractéristiques propres, et en
premier, l’encépagement. Pour cela, il y a une explication
géographique. Les cépages sont en général plantés sur les sols qui leur
sont le plus adaptés. C’est ainsi que dans la partie nord, la syrah
(en rouge) et le viognier (en blanc) sont rois. Dans la partie sud, on
trouve des cépages qui supportent davantage la chaleur, comme le
grenache.
On peut trouver également une explication historique. Dans
l’Antiquité, les Grecs ont installé un comptoir à Marseille, au VIème
siècle avant Jésus-Christ. Ils y ont également planté de la vigne.
Toutefois, ils n’ont pas colonisé la Gaulle, et ne sont pas montés plus
haut qu’Avignon, du fait de la concurrence des Romains, qui ont planté
de la vigne entre Avignon et Montélimar (Rhône sud). Plus au nord,
on trouvait un peuple gaulois, les Allobroges, qui étaient installés
entre le lac Léman à l’est, et la vallée du Rhône entre Lyon et Valence
à l’ouest. Ils se trouvaient donc dans le nord de la vallée du Rhône.
Ils ont aussi planté de la vigne, mais avec un cépage qui leur était
propre, l’allobrogica, qui semble avoir des parentés génétiques avec la
mondeuse, cépage typiquement savoyard, qui est lui-même parent avec la
syrah.
Nous allons nous intéresser ce soir à un producteur de Rhône sud, le Château Redortier.
II. Le Château Redortier.
C’est
un domaine situé dans la partie sud de la vallée du Rhône, au
nord-ouest d’Avignon, au nord du Mont Ventoux. Il se trouve plus
précisément à Suzette, petit village au dessus de Beaumes de venise,
face aux dentelles de Montmirail, à 400 mètres d’altitude. Le
domaine couvre 35 hectares, avec des sols argilo-calcaires (l’argile
étant un très bon régulateur d’eau), dans une région sèche où souffle
le mistral, qui permet de lutter contre de nombreuses maladies.
Ce
domaine a été acheté par les époux de Menthon en 1956. Ils produisaient
d’abord pour le négoce, avant de fabriquer leurs propres vins à partir
de 1981. Ils sont aujourd’hui rejoints par leurs 3 enfants.
A. Côtes du Rhône blanc 2005
Les
Côtes du Rhône sont presque exclusivement produits dans la partie
méridionale, la partie septentrionale se concentrant surtout sur les
appellations villages, comme Côte-Rôtie ou Condrieu. Le blanc est
minoritaire dans l’appellation Côtes du Rhône. On peut toutefois y
trouver des vins intéressants, qui sont une bonne alternative pour les
Châteauneuf du Pape blancs.
Assemblage de Marsanne, Roussane et Viognier.
Vin très aromatique. Très bonne surprise, avec des arômes de fleurs, d’agrumes et de miel. A consommer sur des poissons en sauce.
Prix propriété : 7,35 €.
B. Côtes du Ventoux 2006
Cépages principaux : grenache-syrah.
Ce sont en général des vins de soif, frais et fruités.
Celui-ci s’est révélé en effet, très agréable et très fruité, avec principalement des arômes de mûre. Idéal avec des grillades.
Prix propriété : 6 €.
C. Côtes du Rhône Villages – Beaumes de Venise 2001
On ne trouve ces vins que dans la partie méridionale. Ils ont généralement plus de caractère que les Côtes du Rhône génériques. Le nom du village suite toujours le nom de l’appellation.
A partir de 2004, Beaumes-de-Venise est devenu une AOC à part entière.
Pour
ce vin, les cépages sont : grenache (65 %), syrah (30 %) et counoise (5
%). Ce dernier, assez rare, est d’ailleurs l’un des 13 cépages de l’AOC
Châteauneuf-du-Pape.
Suivent ensuite deux autres cuvées, la
spéciale et la prestige, qui ont le même encépagement, mais des
caractères plus affirmés, du fait d’une sélection différente, de
terroirs plus délimités, et de vignes plus âgées.
Vin à la fois fruité et animal, excellent avec des viandes, ou des recettes provençales.
Prix propriété : 8,20 €.
D. Côtes du Rhône Villages – Beaumes de Venise Cuvée Spéciale 2003
Plus charpenté que le précédent, également plus complexe, avec des arômes de cuir, et de jus de viande. A consommer sur des plats plus relevés.
Prix propriété : 9,20 €.
E. Côtes du Rhône Villages – Beaumes de Venise Cuvée Prestige 2003
De même type que le précédent, mais avec davantage de caractère.
Prix propriété : 12,60 €.
F. Gigondas 2004
L’une des appellations les plus prestigieuses de la Vallée du Rhône méridionale, avec Châteauneuf-du-Pape.
Le terroir et les rendements très faibles donnent des vins charpentés et de longue garde.
Cépages : 60 % grenache, 40 % syrah.
Vin très complexe, conservant encore du potentiel, et très prometteur. Allie à la fois puissance et élégance.
A consommer sur des gibiers et des viandes en sauce.
Prix propriété : 13,10 €.
G. Fromages
Un Comté mi jeune, puis un Lavort, fromage d’Auvergne. Les deux achetés à la Fromagerie des Moines, 47 rue des Moines, 17ème, Métro Brochant.
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AUTOUR D’UN PRODUCTEUR LE DOMAINE CACHAT-OCQUIDANT (BOURGOGNE)
Dégustation du 1er mars 2008
I. La Bourgogne
La
Bourgogne est l’une des 3 régions viticoles françaises les plus
prestigieuses, avec le Bordelais et la Champagne. Elle est réputée dans
le monde entier, grâce à la production de très grands vins, assortis à
une gastronomie très riche. Pour le prouver, quelques noms dont la
réputation et le prestige ont fait le tour de la planète :
Gevrey-Chambertin, Vosne-Romanée, Romanée-Conti, Pommard, Meursault,
Montrachet, etc. Le vignoble bourguignon daterait d’au moins 2000
ans, les Romains présents en Gaulle évoquant déjà les vignes «
admirables et anciennes ».
Cette région est caractérisée par le
très grand nombre de ses appellations, correspondant à la
reconnaissance de nombreux terroirs, parfois très petits, distingués
pour leurs caractères propres. Au moyen-âge, 2 grandes abbayes,
Citeaux et Cluny, sont propriétaires de domaines viticoles. Les moines
recherchent alors les meilleures pratiques viticoles, les meilleures
terres et les meilleures façons de planter. C’est ainsi que pendant
plusieurs siècles, de façon empirique, ils ont dessiné la carte des
crus, et élaboré des pratiques. Ce travail a été reconnu au cours du
règne des quatre ducs de Bourgogne (1342-1477), qui ont édicté les
règles permettant de maintenir un bon niveau de qualité.
Une
autre caractéristique de la Bourgogne, qui vient renforcer cette idée
de diversité des terroirs, est la grande unité de cépage. En effet, 2
cépages sont dominants, presque de façon exclusive : le chardonnay pour
les blancs, et le pinot noir pour les rouges. C’est dans cette région
qu’ils s’expriment le mieux, même s’ils peuvent produire de grands vins
dans d’autres régions, comme en Champagne, comme on l’a vu lors de la
dégustation précédente. Ces cépages se sont surtout imposés à partir
de la seconde moitié du XIXème siècle. C’est ainsi qu’avant cette
période, les bourgogne blancs étaient surtout fabriqués à partir de
pinot blanc. A côté de ces 2 cépages rois, il en existe quelques
uns, très minoritaires, correspondant en général à une ou deux
appellations : le pinot blanc, l’aligoté (appellation bourgogne
aligoté, très employé pour les kirs), le sauvignon (AOC Sauvignon de
Saint Bris, dans l’Yonne, AOC depuis 2002) ; en rouge : le gamay
(mélangé au pinot noir, donne le bourgogne passetougrain), le césar, et
le pinot beurot.
Enfin, il existe également une relative unité climatique, à dominante semi continentale.
La
diversité provient donc des sols, la Bourgogne connaissant une extrême
diversité géologique. C’est ainsi que l’on peut trouver des parcelles
voisines, de taille très réduites, produisant chacune un vin aux
caractéristiques très différentes.
Cette variété est reconnue par un système d’appellation à 4 niveaux : - appellation générique : bourgogne (56 % de la production) ; - appellation village (ex : Meursault ou Puligny-Montrachet) ; - premier cru (12 % de la production) ; - grand cru (3 % de la production).
Et
à l’intérieur des premiers et des grands crus, existent des parcelles
ayant des caractéristiques propres, souvent extrêmement petites,
dénommées « climats ». Ex : gevrey-chambertin 1er cru « les Goulots ».
Géographiquement,
on peut séparer la Bourgogne en 4 grandes parties, avec du nord au sud
: l’Yonne (région de Chablis), la Côte d’Or (divisée en Côte de Nuits
et Côte de Beaune), produisant les vins les plus réputés, la Côte
chalonnaise et le Mâconnais. Nous allons aujourd’hui nous intéresser au domaine Cachat-Ocquidant, producteur de la Côte d’Or.
II. Le Domaine Cachat-Ocquidant.
Celle-ci,
très étroite (maximum 2 kilomètres), s’étend, du nord au sud, sur 150
kilomètres entre Dijon et Chagny, avec une séparation en Côte de Nuits
et Côte de Beaune au niveau de Corgoloin. L’exposition dominante se
fait au soleil levant. Les grands crus de la Côte de Nuits se trouvent à une altitude comprise entre 240 et 320 mètres. La
Côte de Beaune est plus tempérée, ce qui donne une maturation plus
précoce. La vigne peut être plantée plus haut, parfois jusqu’à 400
mètres. Le nord de la Côte de Beaune produit surtout les grands rouges, alors que le sud est plus spécialisé dans les grands blancs.
Le
Domaine Cachat-Ocquidant se trouve sur la commune de Ladoix-Serrigny,
et produit plusieurs appellations du nord de la Côte de Beaune, à la
limite de la Côte de Nuits. Nous allons aujourd’hui déguster les vins suivants.
On
peut acheter les vins de ce domaine en commandant directement, ou bien
en achetant au salon des caves particulières, à Paris Porte de
Versailles le dernier week-end de novembre, et à Paris Porte de
Champerret le dernier week-end de mars. Les prix que j’indique sont
ceux que j’ai payés sur ce salon.
A. Pernand-Vergelesses blanc 2006.
Appellation située sur la colline de Corton, à flanc de coteau, en retrait de la Côte de Beaune. Superficie : 137 hectares. Production : rouge = 3 500 hl ; blancs = 2 500 hl.
Vin très frais et très vif, aux arômes citronnés. Très bonne acidité en bouche.
Prix : 15 €.
B. Ladoix blanc 2006.
Ladoix couvre environ 120 ha, et possède quelques premiers crus depuis 1978. Production : 4 460 hectolitres. Appellation située sur la colline de Corton. En haut, production de blancs. En bas et à mi-coteaux, production de rouges.
Plus « chardonnay » que le précédent. Arômes plus beurrés, et moins d’acidité.
Prix : 17 €.
C. Ladoix rouge 2001.
Vin essentiellement sur le fruit. A boire maintenant pour ce millésime.
Prix : 11,50 €.
D. Savigny les Beaune 2001.
Juste au nord de Beaune, au creux de la vallée du Rhoin. Production essentiellement en rouge, mais augmentation du blanc. Superficie : 348 hectares. Production : rouge = 14 600 hectolitres ; blanc = 1 700 hectolitres.
Vin plus intéressant que le précédent, moins fruité, plus d’arômes de caramel, et surtout plus de corps.
Prix : 13 €.
E. Aloxe-Corton 2005.
Appellation située à la frontière entre la Côte de Beaune et la Côte de Nuits, sur la montagne de Corton (V. ci-dessus). Les grands crus et les premiers crus sont implantés sur les pentes, le reste dans la partie basse. Superficie : une centaine d’hectares. Production : 6 170 hectolitres, presque uniquement en rouge.
A mon avis la bonne surprise de la soirée, et de loin le meilleur rapport qualité prix. Malgré
sa jeunesse, et après 3 heures en carafe, il s’est avéré complexe, avec
notamment des notes de réglisse et de caramel. A déguster lentement,
pour le laisser s’ouvrir dans le verre. Un vin vraiment superbe, avec
certainement un excellent potentiel de garde.
Prix : 16,50 €, ce qui est presque donné vu la qualité.
F. Corton Grand Cru 2006.
Appellation située au pied de la montagne de Corton. Beaucoup de nuances dans les vins, du fait du grand nombre de climats différents. Grand cru, il porte toujours le nom du climat. Superficie : 160 hectares. Production : 3 670 hectolitres.
3
heures de passage en carafe également, mais finalement, je l’ai
beaucoup moins apprécié que le précédent. Etait-ce dû au millésime, ou
à la jeunesse du vin ? En retrait sur l’Aloxe-Corton aujourd’hui, le
dépassera t-il dans quelques années ? A suivre…
Prix : 31 €.
*****
LES VINS DE MOUSSE
Dégustation du 19 janvier 2008
I. Présentation
A. Les différentes techniques
Par rapport aux vins dits tranquilles, les vins de mousse, ou vins effervescents contiennent du gaz carbonique. Ce
gaz carbonique est obtenu par une seconde fermentation, en bouteille ou
en cuve. Il existe des cas où du gaz carbonique est ajouté, mais cette
technique n’est pas autorisée en France pour les vins de qualité.
La méthode la plus connue est la méthode champenoise, ou méthode traditionnelle dans les autres régions. En
Champagne, le vin blanc est d’abord fabriqué de façon classique, par la
fermentation en blanc d’un ou des trois cépages produits et autorisés
dans la région : le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay. Au
moment de la mise en bouteille, une « liqueur de tirage », composée de
sucre dissous dans du vin et de levures, est ajoutée au vin, afin de
produire la seconde fermentation. Au moment de cette fermentation,
le sucre disparaît, et il se forme de l’alcool, du gaz carbonique et un
dépôt. A partir de ce moment, le vin est élevé en bouteilles pendant 15
mois minimum. Ensuite, après la seconde fermentation, le dépôt est
rassemblé dans le col de la bouteille. Il est alors expulsé lors de la
phase du dégorgement. Enfin, on remplace le vin perdu par une « liqueur de dosage ».
Les
champagne n’ont pas tous et pas toujours de millésimes. Ils sont en
général issus d’assemblages différents selon les années, voire même de
l’assemblage de plusieurs années, afin de garder un style constant. Certaines années, les producteurs sont autorisés à produire du champagne millésimé, lorsque le millésime est jugé de qualité.
Parmi les autres méthodes les plus répandues, nous pouvons citer les suivantes :
La méthode par transfert.
Dans
un premier temps, tout se passe comme dans la méthode champenoise,
jusqu’au remuage et au dégorgement, qui n’existent pas. Le vin, après
sa prise de mousse, est versé directement en cuve sous pression, puis
il est filtré avant d’être remis en bouteille. L’ajout de liqueur de
dosage se fait également en cuve.
La méthode ancestrale.
Elle
est considérée comme la méthode la plus ancienne. Elle est pratiquée en
France notamment pour les Gaillac ou les Clairettes de Die.
D’abord, elle débute par la production de vin tranquille, à moitié fermenté. La prise de mousse s’effectue ensuite en bouteille, avec le sucre et les levures résidentiels.
Les fermentations et prises de mousse s’arrêtent principalement par le froid.
Enfin,
il existe la méthode en cuve close, qui consiste à faire la prise de
mousse dans une cuve, où le vin de base est mélangé à la liqueur. La
seconde fermentation s’arrête par le refroidissement du vin à – 2°,
avant filtration puis mise en bouteille.
B. Terminologie
Le nom générique donné à ce type de vin est « vins effervescents ».
Toutefois, il existe de nombreux termes, en français notamment.
Vin
perlant, vin pétillant, vin mousseux : ces trois types de vins
effervescents se différencient par le degré de pression dégagé par le
gaz carbonique (du plus faible au plus fort).
Champagne : AOC des vins mousseux produits dans la région du même nom.
Crémant : vin mousseux d’une région déterminée, le nom « crémant » étant de ce fait suivi par le nom de la région de production.
C. Régions de production de vins effervescents
Les
5 premiers pays producteurs de vins effervescents sont, dans l’ordre de
quantité, La France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Russie.
En France, d’abord, en dehors de la Champagne, on produit des vins de mousse dans de nombreuses régions.
On connaît bien entendu tous les crémants, produits dans les régions suivantes : - Alsace : en blanc ou en rosé, à base de pinot blanc, auxerrois, riesling, pinot gris ou pinot noir ; - Bourgogne : en blanc ou rosé, à base principalement de pinot noir ou de chardonnay ; - Jura : en blanc ou rosé, à base de chardonnay, poulsard, pinot noir, pinot gris, trousseau, savagnin ; - Bordeaux : en blanc ou rosé, à base de sémillon, sauvignon, muscadelle, ugni blanc, colombard ; - Die : seulement en blanc, à base de clairette (clairette de Die) ; - Loire : en blanc ou rosé, à base principalement de chenin, sauvignon, cabernet franc, pineau d’Aunis ; - Limoux : en blanc, à base de mauzac, chenin ou chardonnay.
On trouve des vins à bulles dans d’autres régions comme à Gaillac (Gaillac mousseux, Gaillac perlé), à Montlouis ou à Vouvray.
II. Dégustation
A. Champagne Brut sans Année Nicolas Feuillate
20 % chardonnay, 40 % pour chaque autre cépage. Nicolas Feuillate est une coopérative, ayant racheté l’exploitation créée dans les années 1960 par Nicolas Feuillatte.
Champagne classique, assez frais, avec des arômes essentiellement d’agrumes. Un bon champagne d’apéritif.
On peut le trouver dans de nombreux endroits, comme Monoprix ou Nicolas.
B. Bollinger Spécial Cuvée
La
maison Bollinger a été fondée en 1829, par messieurs Hennequin de
Villermont, Bollinger et Renaudin. Les vins se sont d’abord appelés
Bollinger-Renaudin, jusque dans les années 1960. C’est le champagne que boit James Bond dans tous ses films.
Ce spécial cuvée est un assemblage d’une trentaine de crus, dont au minimum 80 % de grands et premiers crus. Il contient au minimum 60 % de pinot noir. Les bouteilles sont conservées au minimum 3 ans en cave avant la commercialisation.
Champagne
plus raffiné que le précédent. Ses arômes sont aussi plus complexes,
avec des dominantes de grillé. C’est davantage un champagne de repas.
Son prix est aussi plus élevé : une quarantaine d’euros, contre moins
de 20 euros pour le précédent. On peut le trouver dans les magasins
Nicolas.
C. Riesling Sekt Trocken Margarethen hoff
Sekt est la dénomination des vins de mousse des pays germaniques, et contiennent au minimum 10 % d’alcool. La méthode traditionnelle ou la méthode en cuve peuvent être appliquées. Ici, il s’agit de riesling, de la vallée de la Moselle.
Après
un grand champagne, c’est toujours difficile de boire un vin plus
ordinaire. Pourtant, ce sekt tient tout à fait la route. Il reste
agréable à boire, et garde de bonnes acidités. A moins de 8 €, cela reste un excellent rapport qualité/prix.
Je l’ai acheté chez le producteur, en Allemagne.
D. Crémant d’Alsace rosé
Il est produit en méthode traditionnelle, à base de pinot noir.
Petite
déception, car ce crémant était légèrement bouchonné lors de la
dégustation. Mais après tout, c’était un excellent moyen pour apprendre
à reconnaître le goût de bouchon. Je l’avais apprécié en le dégustant
en Alsace, chez Jean Dietrich, vigneron réputé.
Achat dans la boutique du producteur, à Kaysersberg, en Alsace.
E. Chidaine Montlouis 1/2sec
Cépage : 100 % chenin blanc.
Ce
vin nous a paru peu aromatique, mais peut-être était-ce le fait de
l’accumulation. C’est toutefois un vin bien fait, avec un très bon
équilibre en sucre et acidité, le rendant très frais, mais sans aucune
verdeur. Du travail très sérieux.
Acheté au magasin « Le Vin en Tête », 30 rue des Batignolles, 17ème.
F. Moscato d’Asti Santo Stefano
La
première fermentation est arrêtée par le froid. Les sucres et levures
résiduels peuvent donc entamer la seconde fermentation. Ceci explique
la faible teneur en alcool.
La révélation de cette soirée : un
goût de muscat très prononcé, et des arômes exubérants. Un vin très
festif et estival, très peu alcoolisé (5,5 %), idéal pour un apéritif,
un dessert ou même un goûter un jour de chaleur, sur une terrasse
ombragée.
Acheté également au « Vin en Tête ».
Copyright © by Wafutsu All Right Reserved. Publié le: 2008-01-21 (9002 lectures) [ Retour ] |